Orientation du secteur privé nigérien

Le secteur privé, dans notre cas, nigérien est un puissant moteur de création d’emploi bien qu’inexploité. Il est important de rappeler que ce secteur est l’un des fondements d’une croissance économique durable.

A ce jour, il est largement reconnu comme un vecteur d’innovation et de réduction de la pauvreté. Ces facteurs sont essentiels par les actions menées par la communauté internationale pour promouvoir le développement.

L’IDA, (Association Internationale de Développement) dans son communiqué de presse n° 270 du  09 Juin 2017  à Niamey (Niger) rappelant ainsi, le rôle important du secteur privé et les mesures adéquates pour un rendement meilleur.

Le Niger offre aujourd’hui de réelles opportunités et potentialités d’investissement. Identifiés dans les secteurs tel que l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le tourisme, le numérique, l’agro-alimentaire etc…

Cependant, quelles que soient les occasions économiques qui existent dans le secteur privé en général, elles devront être développées à long terme, pour qu’une croissance soutenue devienne une possibilité.

Quelles solutions pour un secteur privé rentable ?

Une approche entièrement différente de la part du gouvernement vis-à-vis du secteur privé. Ce qui devra passer d’une politique d’interventionnisme et de contrôle à une politique de promotion et de coopération. Notamment pour clarifier le cadre juridique qui gouverne les micro, petites et moyennes entreprises au Niger.

En ce sens, le 19 Janvier 2022, le gouvernement de la république du Niger a reçu un financement du groupe de la Banque Africaine de Développement à travers FAD (fonds africain de développement ) afin de couvrir le cout du ACEGEF  et à l’intention d’utiliser une partie des sommes accordés au titre de ce don pour financier le contrat de services d’une firme de consultants chargé de faire la promotion du secteur privé (PNPPS).

Cet effort qui semble en cours pour la définition de la charte des micro-, petites et moyennes entreprises permettra d’éclaircir les contours de l’exercice pour ces entreprises dans le pays, mais aussi les perspectives que le pays pourrait leur offrir en matière de développement de contenu local, de mécanismes innovants, d’accès aux financements etc…

Secteur privé nigérien pour la création d’emploi et une croissance économique inclusive.

Adaptation aux besoin des bénéficiaires

Il y a le besoin absolu d’une transformation radicale de la façon qu’a  le pays d’appréhender l’investissement privé tant local qu’étranger. Tout ceci, pour encourager la formation d’un capital à long terme sans pour autant augmenter la dette ou la dépendance vis-à-vis des budgets gouvernementaux.

En plus, d’un développement institutionnel pour former les gens à des méthodes de gestion professionnelles et de gestion de ressources. Il faudrait également accorder  une importance particulière à la production et aux opérations, à la commercialisation et à la distribution, au financement, à la comptabilité, et aux technologies appropriées. Il serait aussi nécessaire de développer une certaine culture entrepreneuriale, ainsi qu’une culture de risque et de l’acceptation de l’échec. Comme l’affirme Thomas Stearns Eliot « Seulement ceux qui prendront le risque d’aller trop loin découvriront jusqu’où on peut aller ». C’est un préalable sur lequel il faudra bien évidemment préparer la jeunesse nigérienne, une préparation à l’entrepreneuriat dans bon  nombre de secteurs comme l’agro-business, les services, l’industrie manufacturière légère, le transport et la logistique car, ces secteurs offrent un potentiel quasi inexploité pour la jeunesse.

Centre de formalités (un secteur privé nigérien au service de la création d’emploi et une croissance économique)

Une nouvelle attitude face aux banques. En effet, le travail de la banque mondiale mené depuis bientôt une décennie dans le but d’aider le Niger à améliorer son climat des affaires, a pu permettre de faciliter les procédures de formalisation, en rendant le centre des formalités des entreprises opérationnelles avec une simplification des procédures de création. Aussi, le 26 MAI 2021, à l’occasion de la présentation et du vote de la déclaration de politique générale (DPG) du gouvernement, l’annonce du premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou que,  dans le cadre de l’entrepreneuriat des jeunes, le gouvernement prévoit « l’insertion de 500 000 jeunes dans le circuit économique »; cependant, il reste beaucoup à faire.

 C’est pour cela qu’il faudrait mettre l’accent sur tout ce qui est facilitation du climat des affaires, développement du dialogue public-privé, et développement de dialogues sectoriels afin d’aider les entreprises par secteur d’activité à identifier les obstacles spécifiques et les mesures de réforme adaptées.

 Aussi, d’un accroissement substantiel du rôle des ONG, bailleurs privés IDE (investissement direct étranger) pour servir de maillon dans la chaine de gestion et de développement.

Eh bien ! On a tendance à dire que « quand on parle du loup on voit sa queue » 

Apparait ici, les START-UP, PME et TPE

Difficile de décider quand on ne sait pas vraiment sur quels points ces trois (03) structures diffèrent exactement. Essayons ainsi d’énumérer les similitudes et les différences existantes entre les trois afin de permettre une bonne compréhension.

Est appelé start-up, une jeune entreprise innovante ayant un fort potentiel de développement et nécessitant des investissements importants pour financer sa croissance rapide ; dans certains cas, elle fait donc l’objet de levées de fonds. La création d’une nouvelle entreprise passe nécessairement par le statut de start-up.

Tandis qu’une PME, l’acronyme de « Petites et Moyennes Entreprises’’ est une société dont le nombre de salariés est moins de 250 personnes et du chiffre d’affaire limité.

TPE

La TPE ‘‘Très Petite Entreprise’’, dont le nombre de salariés est inférieur à 10 personnes pour un chiffre d’affaire très limité.

La similitude évidente est clairement la petite taille de ces trois types d’entreprise. La PME engage plus de collaborateurs que la start-up et possède plus d’employés a contrario 10 salariés pour la TPE.

La levée de fonds permet aux incubateurs dans la précision des idées, l’évaluation de la pertinence d’un projet.

En plus, de l’environnement de travail identique dans les start-ups et les PME, la flexibilité demeure le quatrième point similaire. Pour un secteur privé nigérien destiné à la création d’emploi et la croissance économique.

La start-up à l’objectif de croitre très vite mais, elle peut aussi très bien ne jamais croitre et disparaitre. Les PME quant à elles, sont plus matures avec des bases plus solides. A ce niveau, il y’a également le modèle économique au sein duquel la PME à la particularité d’exécuter un modèle d’innovation déjà établi. Elle connait donc son produit, ses clients, ses fournisseurs et ses distributeurs contrairement à la start-up qui cherche constamment son modèle.

Start-up moteur du privé

L’un dans l’autre, la start-up, PME/PMI constitue le secteur privé qui demeure le moteur de l’évolution économique. Mais, n’empêchent elles font face à d’innombrables difficultés pour lesquelles il est impératif de trouver des solutions dans un délai raisonnable.

Ces contraintes sont entre autres :

  • La difficulté d’accès aux crédits d’investissement ;
  • La concurrence des entreprises informelles ;
  • Le retard de paiements par les clients ;
  • Le manque de maturité numérique ;
  • Le manque de compétences comme cité plus haut ;
  • Le manque de suivi-évaluation ;
  • Le manque de fond de roulement, qui est le plus critique poussant

certaines entreprises à fermer leurs portes, pour ne citer que cela.

Toutefois, c’est conscient de ce rôle majeur du secteur privé dans l’émergence économique de toute nation que l’Etat du Niger s’est engagé depuis plusieurs années avec le respect de l’article 4 du chapitre II du code des investissement dans un processus de libéralisation progressive de son économie avec pour objectif de faire jouer au secteur privé un rôle moteur dans le développement économique et social de notre pays.

Commentaires

  • DANGALI Abdoul Rachid
    7 novembre 2022 à 18 h 22 min

    Je suis d’accord avec tout les aspects précités, mais ausI il faudrait noter une incohérence au niveau du modèle économique qui favorise tant tôt la concurrence avec le secteur informel mais également un manque de protectionnisme..

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